I. PRÉSENTATION DE
LA RÉGION DE LOUKKOS :
Situation
géographique :
Le périmètre du Loukkos, qui couvre
une superficie de 2.560 km², est situé au Nord-Ouest du Maroc entre les régions
du Tangérois et du Gharb.Il se trouve au milieu de l’axe RABAT-TANGER. Il est
limité à l’ouest par l’océan Atlantique et déborde du quadrilatère formé par
les villes de LARACHE et KSAR EL KEBIR et les centres autonomes de MOULAY
BOUSSELHAM et LALLA MIMOUNA.
Cette zone présente les
caractéristiques des bassins d’Oueds côtières : un relief de collines
marneuses entourant une plaine basse initialement marécageuse en quelques
endroits. Cette plaine est actuellement protégée par le barrage OUED EL
MAKHAZINE et endiguement approprié. Le long de la côte, un cordon de dunes
fixées constitue les plateaux du R’MEL et du DRADER.
Climat :
La région bénéficie d’un climat
méditerranéen caractérisé par l’alternance d’une saison humide et fraîche de
Novembre à Avril et d’une saison sèche très accusée et chaude de Mai à
octobre. La pluviométrie moyenne annuelle est d’environ 700 mm concentrée pour sa
quasi-totalité entre le 15 Octobre et le 15 avril.
Ressources
en terre :
Les sols aptes à l’irrigation sont
caractérisés en majeure partie par deux types extrêmes ; des sols
alluviaux plus ou moins lourds dans les plaines et des sols sablonneux, de
faible capacité de rétention et pauvres chimiquement, sur les plateaux (R’MES
et DRADER). Les sols faisant l’objet d’aménagement en sec et situés dans les
collines, sont aussi très variés. On y rencontre des sols noirs rendus
uniformes et des sols trisifiés sur marne argileuse et argilo-calcaire.
Ressources en eau :
- Eaux superficielles provenant du
Bassin du Loukkos (516 Mm3), du Bassins de Drader (6Mm3) et transfert à partir
du bassin de Drader (6 Mm3) et de transfert à partir du bassin de Sebou
(88 Mm3), soit un volume mobilisable de 610Mm3;
- Eaux Souterraines : Le volume
mobilisable à partir de 3 nappes Drader-Soueir-Skhar, R’mel de LARACHE et du
bassin du bas Loukkos est de 91 Mm3.
Le volume d’eau utilisé actuellement
est de 196 Mm3 dont 165 Mm3 à partir du bassin Loukkos. Les ouvrages de
mobilisation d’eau sont constitués par :
Le barrage OUED EL MAKHAZINE, édifié
sur L’Oued Loukkos mis en service en 1979 constitue la pièce maîtresse de
l’aménagement. Il a une capacité nominale de 773 Mm3 permettant :
- La régularisation
des eaux pour l’irrigation ;
- La contribution à
la protection de la plaine de Loukkos et de la ville de Ksar El Kabîr contre les
inondations ;
- La production de
l’énergie électrique ;
- L’alimentation en
eaux de Ksar El Kabîr, Larache et les centres avoisinants.
Le barrage de garde, construit sur l’Oued
Loukkos à l’aval d’Oued El Makhazine, mis en service en 1980, permet :
- La protection
contre l’invasion marine ;
- La garantie d’un
plan d’eau suffisant pour le pompage des eaux d’irrigation ;
- L’amélioration de
la gestion des ressources en eau.
Les
infrastructures d’adduction de la
STI du Gharb garantissant la dotation en eau du Loukkos Sud
qui seront transférées au moyen de la
SPN et du canal Nord haut service du Gharb.
II. Traitements des eaux :
La forme de vie dite «
moderne » de l’homme a beaucoup modifié l’équilibre écologique naturel
autrefois existant sur la planète. Les problèmes d'environnement liés à la
concentration des populations et aux activités humaines, que ce soit au niveau
urbain, agricole ou industriel, deviennent de plus en plus importants. La pollution
générée par l'homme affecte de plus en plus le cycle de l'eau et des
traitements artificiels doivent souvent être appliqués pour compléter les cycles
naturels d'auto-épuration. Ces traitements sont en place à l’heure actuelle sur
les stations d’épuration.
II.1 procédés de traitement des eaux a la
station de l’ONEP LOUKOUSS:
La quantité d’eaux usées
traitées au Maroc reste faible, malgré un nombre important de stations de
traitement. Toutefois 60% des stations d’épuration à boues activées ne sont pas
fonctionnelles, suite aux coûts très élevés de l’électricité, le manque
d’entretien des appareils d’aération et la non coordination entre les
différents intervenants dans la gestion de ces stations.
La dépollution des eaux usées nécessite une succession d'étapes
faisant appel à des traitements physiques, physico-chimiques et biologiques combinés
ou non.
II.1.1. Les prétraitements :
Une eau, avant d’être traitée, doit être débarrassée de
la plus grande quantité possible d’éléments dont la nature et la dimension
constitueraient une gêne pour les traitements ultérieurs.
A
l’issu des prétraitements, les eaux usées sont débarrassées des déchets
flottants de plus de 6 mm ,
des sables et des huiles. Ils doivent avoir lieu en amont des installations
quelle que soit la filière utilisée, mais peuvent se réduire dans certains cas
en un seul dégrillage.
Parmi ces
méthodes de séparation primaires, les plus courantes sont :
v
le dégrillage, qui a pour fonction la suppression des
déchets les plus grossiers par passage à travers une grille.
v
le dessablage, qui permet le dépôt du sable et des
graviers susceptibles d’endommager les machines de pompage.
v
le déshuilage, qui favorise, par injection d’air, la
flottation des graisses et des hydrocarbures qui sont séparés par raclage de
surface.
II.1.2. Préoxydation :
A
l’issue du prétraitement, on a une eau relativement propre mais qui contient encore
des particules colloïdales en suspension. Celles-ci n’ont en elles-mêmes rien
de dangereux. Il nous arrive souvent de consommer de l’eau en contenant : le
thé, le café, le vin ou le lait qui sont chargés en matières organiques, mais
qui s’oxydent spontanément en présence d’air. On va les détruire dans la mesure
du possible par une oxydation. Celle-ci peut être faite de trois façons
différentes :
Ø
ajout de Chlore (préchloration)
Ø
ajout de dioxyde de chlore
Ø
ajout d’ozone (préozonation)
La
préchloration est effectuée avant le procédé de clarification. Le chlore est le
plus réactif et le plus économique, mais il a comme inconvénient de former avec
certains micropolluants des composés organochlorés du type chloroforme ou des composés
complexes avec les phénols du type chlorophénol dont le goût et l’odeur sont
désagréables.
II.1.3. La clarification des eaux usées traitées et
la récupération des boues :
La
clarification est l’ensemble des opérations permettant d’éliminer les matières
en suspension MES (minérales et organiques) d’une eau brute ainsi que des
matières organiques dissoutes. Suivant les concentrations de l’un et de l’autre
des différents polluants, on peut être amené à pratiquer des opérations de plus
en plus complexes qui vont de la simple filtration avec ou sans réactif jusqu’à
la coagulation – floculation – décantation ou flottation – filtration.
La clarification comprend les opérations
suivantes :
Ø
Coagulation
Ø
Floculation
Ø
Filtration
La coagulation est l’une des étapes
les plus importantes dans le traitement des eaux de surface. Un mauvais contrôle de ce procédé peut
entraîner une augmentation importante des coûts de fonctionnement et le
non-respect des objectifs de qualité en sortie. Cette opération a également une
grande influence sur les opérations de décantation et de filtration
ultérieures. En revanche, un contrôle efficace peut réduire les coûts de main d’œuvre
et de réactifs et améliorer la conformité de la qualité de l’eau traitée. Les
boues sont récupérées au fond. Une partie est réinjectée en tête de station
pour stimuler l’activité biologique (boues de recirculation) et la partie en
excès est envoyée vers les ouvrages de traitement des boues.
II.1.3.1. Coagulation-floculation :
Le mot
coagulation vient du latin coagulare qui signifie « agglomérer » .
La
couleur et la turbidité d’une eau de surface sont dues à la présence de
particules de très faible diamètre : les colloïdes. Leur élimination ne peut se
baser sur la simple décantation. En effet, leur vitesse de sédimentation est extrêmement
faible. Le temps nécessaire pour parcourir 1 mètre en chute libre peut
être de plusieurs années.
La coagulation
et la floculation sont les processus qui permettent l’élimination des
colloïdes. La coagulation consiste à les déstabiliser. Il s’agit de neutraliser
leurs charges électrostatiques de répulsion pour permettre leur rencontre. La
floculation rend compte de leur agglomération en agrégats éliminés par décantation
et/ou filtration.
I I.1.3.2. La
décantation-flottation :
Ces
procédés sont des méthodes de séparation des matières en suspension et des colloïdes rassemblés en floc, après
l’étape de coagulation-floculation. Si la densité de ces flocs est supérieure à
celle de l’eau, il y a décantation. L’eau clarifiée située près de la surface
est dirigée vers des filtres à sable. Dans le cas de particules de densité
inférieure à celle de l’eau, le procédé de flottation doit être appliqué.
Dans la
décantation, toute particule présente dans l’eau est soumise à deux forces. La
force de pesanteur qui est l’élément moteur permet la chute de cette particule.
Les forces de frottement dues à la traînée
du fluide s’opposent à ce mouvement. La force résultante en est la différence.
II.1.3.3. La filtration :
La
filtration est un procédé destiné à clarifier un liquide qui contient des MES
en le faisant passer à travers un milieu poreux constitué d’un matériau
granulaire. En effet, il subsiste de très petites particules présentes à
l’origine dans l’eau brute ou issues de la floculation. La rétention de ces
particules se déroule à la surface des grains grâce à des forces physiques. La
plus ou moins grande facilité de fixation dépend étroitement des
conditions d’exploitation du filtre et
du type de matériau utilisé. L’espace intergranulaire définit la capacité de
rétention du filtre. Au fur et à mesure du passage de l’eau, cet espace se
réduit, le filtre se colmate. Les pertes de charge augmentent fortement. Il
faut alors déclencher le rétro lavage. La filtration permet une élimination
correcte des bactéries, de la couleur et de la turbidité.
II.1.4. Désinfection :
La
désinfection est l’étape ultime du traitement de l’eau de consommation avant distribution.
Elle permet d’éliminer tous les micro-organismes pathogènes présents dans l’eau.
Il peut cependant subsister dans l’eau quelques germes banals, car la
désinfection n’est pas une stérilisation.
Le
principe de la désinfection est de mettre en contact un désinfectant à une certaine
concentration pendant un certain temps avec une eau supposée contaminée.
Les quatre principaux désinfectants
utilisés en production d’eau potable sont les suivants :
Ø
Le chlore
Ø
Le dioxyde de
chlore
Ø
L’ozone
Ø
Le rayonnement UV.
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