Les Prélèvements génitaux chez la femme
But :
L’étude bactériologique est indispensable à la reconnaissance et au traitement d’une infection génitale féminine.
Technique:
Technique:
- L’examen est pratiqué après arrêt d’une éventuelle antibiothérapie locale ou générale et en l’absence de toilette locale le jour de l’examen.
- Après mise en place d’un spéculum, les prélèvements se font au centre des lésions, dans le cul-de-sac postérieur, sur l’exocol, avec chaque fois un écouvillon différent.
- Lorsqu’un écoulement purulent est repéré (orifice d’une glande de Bartholin, méat urétral, etc.), il est prélevé à la pipette.
- Dans l’endocol : prélèvement à la spatule d’Eyre.
- L’examen comprend un examen sur lames après coloration de Gram et de May-Grünewald-Giemsa et une ou plusieurs cultures.
- La flore bactérienne normale est constituée d’anaérobies Gram + .
- Vaginites: Les vaginites sont dues à Trichomonas vaginalis, Candida albicans et Gardnerella vaginalis.
La vaginite à Trichomonas se traduit par des leucorrhées abondantes, verdâtres, spumeuses, malodorantes ; elle est prurigineuse. L’examen sur lame, au microscope optique, de la sécrétion vaginale montre les Trichomonas sous la forme de protozoaires piriformes, flagellés, très mobiles. On peut les fixer et les colorer par May-Grünwald-Giemsa.
- La vaginite à Candida est favorisée parle diabète, la contraception orale, les antibiotiques. Elle donne des leucorrhées blanches épaisses, grumeleuses, rappelant le « lait caillé ».
- Les Candida sont reconnus au microscope après adjonction d’une goutte de solution de bleu de Crésyl ou de toluidine.
- Une culture est cependant indispensable sur milieu de Sabouraud ou gélose au sang. Les colonies poussent en quelques jours.
La vaginite à Gardnerella se traduit par des pertes blanches squameuses(comme dans la vaginite à Trichomonas), malodorantes. L’odeur de poisson qu’elles dégagent — qui traduit l’association à des anaérobies — est reconnue par le mélange d’une goutte de prélèvement vaginal avec une goutte de potasse à 10 %.
Sur le frottis coloré au Gram se voient des cellules épithéliales à contours flous recouvertes de bactéries (clue cells) et de petits bacilles Gram– d’aspect granuleux : Gardnerella vaginalis.
La disparition de la flore vaginale normale (qui comprend avant tout la flore de Döderlein, c’est-à-dire de gros bacilles Gram+ , les lactobacilles) remplacée par une flore multimicrobienne caractérise la vaginose.
Elle se traduit par des pertes malodorantes. Elle n’est pas prurigineuse.
Elle se traduit par des pertes malodorantes. Elle n’est pas prurigineuse.
Les cervicites sont dues à Neisseria gonorrhoeae, aux Chlamydiae.
Leurs symptômes sont ceux d’une vaginite. Une fois sur deux, elles sont asymptomatiques. On les découvre parce que le partenaire masculin a une urétrite et qu’à l’examen, le col utérin est enflammé.
La gonococcie féminine est toujours endocervicale. C’est là qu’il faut la rechercher. Ensemencer sur gélose chocolat enrichie, incuber les cultures sous CO2. Leurs symptômes sont ceux d’une vaginite. Une fois sur deux, elles sont asymptomatiques. On les découvre parce que le partenaire masculin a une urétrite et qu’à l’examen, le col utérin est enflammé.
Les Chlamydiae sont identifiées après prélèvement endocervical à l’écouvillon, par recherche directe de l’ADN de la bactérie en amplification génique (PCR ou méthode proche)
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